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Parent #1, parent #2

  • MSchaller
  • 10 avr. 2020
  • 2 min de lecture

En février 2019, un amendement proposait les termes « parent 1 » et « parent 2 » en lieu et place de « père » et mère » dans les formulaires scolaires, afin de mieux tenir compte des enfants élevés dans les familles homoparentales.


Voici comment le premier alinéa de l’article L. 111‑4 du code de l’éducation était alors complété : « Chaque formulaire administratif qui leur [aux parents] est destiné, fait mention d’un parent 1 et d’un parent 2. » Cet amendement visait à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs car les mentions « père » et « mère » ont comme conséquence de ne pas la reconnaître.


« Aujourd'hui, personne ne devrait se sentir exclu par des schémas de pensée un peu arriérés. Pour nous, cet article est une mesure d'égalité sociale » avait souligné Madame Jennifer de Temmerman (La République en marche – LReM).


En quoi « père » et « mère » sont des schémas de pensée arriérés ? Avoir un père et une mère c’est démodé ? Tenir compte des familles homoparentales en adaptant les formulaires scolaires est une bonne chose mais parent 1, parent 2 c’est très moche. Sans parler de la connotation hiérarchique (1 – premier parent/ 2 – deuxième parent).


Madame Anne-Christine Lang co-rapporteure du projet de loi "Pour une école de la confiance", avait proposé un nouvel amendement avec des cases à cocher selon la situation des familles : « J'ai proposé qu'on puisse mettre deux fois 'père' et deux fois 'mère' et que les gens entourent les cases qui les concernent. Tous les couples seront au même niveau, il n'y a pas de hiérarchie ni de discrimination. Au fond, tout le monde s'y retrouve, les gens qui sont attachés à l'appellation 'père' et 'mère' mais aussi les couples homos ».


Avec l’amendement ne risque-t-on pas de tomber dans la discrimination inverse comme le faisait remarquer Jean-Claude Poizat dans Figarovox/Tribune le 27 février 2019 : « l'amendement comporte incontestablement une dimension partisane puisque, non content d'ajouter de nouvelles possibilités de mentions afin de mieux prendre en compte la réalité des familles homoparentales, il retire en fait aux familles hétérosexuelles (ou «hétéroparentales») la possibilité de mentionner la paternité et la maternité respective de chacun des deux parents. Autrement dit, la «parentalité» se voit pour ainsi dire officiellement expurgée de toute référence à la différence sexuelle homme-femme. Un hétérosexuel, contrairement à un homosexuel, ne pourrait-il donc en aucun cas se sentir «blessé» si une institution sociale comme l'École lui refusait une reconnaissance de son statut parental «hétéronormé»?


En mai de la même année le Sénat supprime cette mesure et désormais le premier alinéa de l’article L111-4 est modifié comme suit :

Article L111-4

Les parents d'élèves sont membres de la communauté éducative. Les formulaires administratifs qui leur sont destinés permettent de choisir entre les termes père, mère ou représentant légal et tiennent ainsi compte de la diversité des situations familiales.

« Représentant légal » ça ne fait pas un peu masculin ? Les femmes ne vont-elles pas se sentir blessées ?

1 commentaire


famille-regamey
28 avr. 2020

Article intéressant; je n'avais pas suivi tout ça.

Heureusement que parent 1 ou 2 n'a pas été retenu. Pauvres enfants et pauvres parents!

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?

Le mouvement LGBT va peut-être apporter de nouveaux changements. ;)

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©2020 par Monique Schaller.

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